domingo, 23 de janeiro de 2011

RAFALE, ENTROU PEDREGULHO NAS FINANÇAS DA DASSAULT...

Brésil : Dilma Rousseff décide de réexaminer le dossier des Rafales
aviã voando

LEMONDE.FR

La présidente brésilienne, Dilma Rousseff, va réexaminer l'ensemble des offres relatives à un contrat de l'armée de l'air, affirment des sources proches du dossier. Ce contrat pour l'achat de 36 avions de chasse doit permettre au Brésil de renforcer ses capacités de défense et lui apporter des transferts de technologies susceptibles d'accélérer la croissance son industrie militaire.

Son précédesseur, Luiz Inacio Lula da Silva, avait à plusieurs reprises fait part de sa préférence pour le chasseur Rafale de Dassault , ce qui avait donné à penser que la décision finale ne serait qu'une formalité. Les autres candidats à ce contrat, qui devrait représenter au moins 4 milliards de dollars (3 milliards d'euros), sont le suédois Saab et son avion de chasse Gripen et Boeing avec le F-18 Hornet. Lula a quitté la présidence le 1er janvier sans avoir mis un point final au dossier, laissant la responsabilité du choix définitif à Dilma Rousseff. La nouvelle présidente, qui a décidé de revoir le dossier depuis le début, n'aurait pas de préférence particulière pour le moment, a dit une source gouvernementale.

La présidente du Brésil a demandé, la semaine dernière, à des sénateurs américains en visite au Brésil de nouvelles garanties de transfert de technologie dans le cadre de l'offre de Boeing, ont fait savoir des sources au fait des discussions. "Il est significatif que ce soit elle qui ait abordé la question", a déclaré une autre source.

Selon des responsables, l'offre de Dassault est jugée chère mais comporte d'importants transferts de technologies. Celle de Saab pourrait être pénalisée du fait du moindre prestige militaire de la Suède face à la France ou aux Etats-Unis en terme d'alliance stratégique. Quant à celle de Boeing, elle pâtit de doutes autour des transferts de technologies. Des considérations diplomatiques pourraient aussi entrer en jeu, Dilma Rousseff semblant pencher vers une amélioration des relations avec Washington, qui s'étaient détériorées dans les dernières années de la présidence Lula. La durée du réexamen décidé par Mme Rousseff n'est pas encore connue. Elle pourrait se contenter d'étudier les offres existantes plutôt que de demander aux candidats de revoir complètement leurs copies sur l'aspect technique, un processus qui pourrait prendre plusieurs années. Un porte-parole de la présidence brésilienne s'est refusé, dimanche, à tout commentaire.

"ON CROISE LES DOIGTS"

Invitée lundi sur Europe 1, Christine Lagarde a réagi à la décision de la présidente brésilienne : "Un énorme travail avait été effectué précédemment. J'espère que les fruits de ces travaux seront pris en considération par une nouvelle présidente dont il est légitime qu'elle puisse prendre en main de nouveaux dossiers, qu'elle puisse affirmer son autorité." Quant à de nouvelles garanties de transferts de technologies, réclamées par Dilma Rousseff, la ministre de l'économie a estimé que le France "s'est déjà beaucoup engagée dans ce domaine". "Les discussions repartent. On croise les doigts", a-t-elle conclu.

Le groupe Dassault a réaffirmé, lundi, sa confiance face au réexamen du dossier. "[Mme Rousseff] prend tout le temps d'étudier le dossier à travers tous les différents protagonistes. Il n'y a rien d'extraordinairement révolutionnaire. Elle l'avait déjà dit et [l'ex-président Luiz Inacio] Lula [da Silva] l'avait aussi annoncé", a-t-il ajouté. Il s'est toutefois refusé à dire si le groupe avait été officiellement informé de la décision brésilienne ou d'une éventuelle demande de nouvelles garanties de transferts de technologies évoquée par les médias.
Brésil

Nenhum comentário: